Les prêts de l’Union Européenne accordés à la Grèce servent à rembourser les créancier et non au développement social et économique. La dette grecque est insoutenable depuis très longtemps. Elle atteint 180 % du PIB, soit deux fois la production annuelle de richesse nationale.
L’Eurogroupe soumet le peuple grec à une austérité inhumaine pour réaliser un excédent budgétaire (avant paiement de la dette et des frais financiers) de 1,5 % en 2016, les responsables politiques européens ont conditionné leur aide, pourtant prévue, de juillet prochain à un surplus budgétaire primaire de 3,5 % à partir de 2018 et ce pendant au moins vingt ans !
Jusqu’alors le FMI qualifiait un tel niveau d’excédent budgétaire d’irréaliste et même de contre-productif : « La Grèce ne peut pas repousser son problème d’endettement. Athènes a besoin d’un substantiel allégement de sa dette de la part de ses partenaires européens pour retrouver un niveau acceptable d’endettement ». Mais il a complètement changé de position. Non seulement, il soutient l’objectif de 3,5 % d’excédent budgétaire mais il exige en plus des garanties. Ces lois préventives se traduiront par de nouvelles baisses des salaires publics, des retraites, et de nouvelles hausses d’impôt.
Le gouvernement Tsipras a déjà porté la TVA à 24 %, diminué les retraites de 40 %, augmenté les impôts, notamment fonciers, décidé de nouvelles taxes sur les voitures, les télécommunications, les télévisions, l’essence, les cigarettes, le café, la bière, annoncé de nouvelles réductions de 5,6 milliards sur les salaires publics.