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M.Tsipras devant l’ONU : qu’a-t-il représenté ?

By 15 juin 2017 No Comments

par Dimitris Kazakis, économiste, secrétaire général de l’Epam (voir ci-dessous). (Traduit par Christina Komi de l’Epam)

« Alors que l’’île de Crète se révolte contre la décision du gouvernement de satisfaire l’exigence de l’Allemagne d’y transférer plus de 3.000 « réfugiés » expulsés d’Allemagne, M. Tsipras, devant l’ONU, a dépassé toute limite à propos de la question des réfugiés et des immigrés. Dans aucun de ses trois discours il n’a mentionné le besoin de d’application de la Convention Internationale de Genève ni des protocoles concomitants pour les réfugiés, bien que la Grèce les ait ratifiés. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, ils ne sont respectés ni par la Grèce ni par l’Union Européenne –surtout dans ses relations avec la Turquie.

La Grèce n’est plus un Etat souverain mais un territoire sous occupation. Au lieu de suivre le droit international et ses lois, elle suit les ordres de Bruxelles et de Berlin qui visent à créer dans ce territoire un lieu de détention pour les réfugiés et les immigrés.

La Grèce détient ces populations dans des espèces de prisons, ouvertes ou fermées, pour la seule raison que ceci a été exigé par l’UE. Cette situation empêche la moindre reconnaissance d’un statut juridique à ces gens : ils sont arrêtés là sans papiers en état d’illégalité complète. Ceci donne la possibilité aux autres pays d’Europe de fermer leurs frontières et de refuser le droit de libre circulation à ces populations.

Actuellement, avec l’explosion du problème des migrants, la Grèce est devenue une grande prison de réfugiés et d’immigrés. Au lendemain de la réunion de Bratislava* (Réunion informelle des 27 chefs d’État ou de gouvernement, 16/09/2016 ) elle s’est transformée en « front line state » (« pays de première ligne » en terminologie militaire) de l’Union Européenne. L’utilisation de ce terme militaire révèle clairement que le problème des migrants sera traité par des moyens militaires, comme s’il s’agissait d’invasions de barbares. L’UE est en train de s’organiser et de définir des lignes de défense sur ses frontières externes.

Sous le régime de cette urgente nécessité de surveillance policière et militaire, la réunion du sommet de l’UE a décidé de supprimer le droit à la souveraineté des pays européens de « première ligne » concernant la défense de leurs frontières. Non seulement par le moyen de la composition urgente d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes mais aussi par la mise en place d’une armée européenne qui prendra le relais des forces de sécurité et de défense nationales. Toutes deux seront dépourvues désormais de leur rôle de défense de la souveraineté nationale.

Cette décision est déjà appliquée dans les grandes îles de la mer Egée proches des côtes turques. Les forces de Frontex ne se limitent pas au rôle d’assistant des forces navales nationales. Frontex ne fonctionne pas en tant que simple observateur mais entreprend des missions dans la totalité de l’espace maritime et aérien de la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie sans rendre de comptes à aucune autorité grecque. Bien plus que cela, il suffit que les forces de Frontex soient accompagnées d’un seul policier grec pour procéder à des contrôles de citoyens grecs. Des témoignages confirment que Frontex procède à des contrôles de véhicules des forces armées grecques. Tout cela n’est possible que dans un pays qui se trouve sous occupation.

Suite à la réunion de Bratislava qui déclare les « pays de première ligne » comme zones d’urgente nécessité de surveillance policière et militaire, nous assistons à l’établissement de forces de sécurité étrangères sur la terre ferme ainsi que sur la totalité du territoire grec. C’est, entre autres, la raison pour laquelle ces centres de détention et d’emprisonnement de réfugiés et d’immigrés, sont éparpillés dans la totalité du territoire grec, du fleuve Evros à l’extrémité Est de Thrace, jusqu’à l’île de Crête.
Combien de temps faut-il vraiment avant de nous trouver sous la juridiction de forces de répression étrangères ?

*Feuille de route de la réunion de Bratislava sur le site du Conseil de l’Europe www.consilium.europa.eu/fr

 

EPAM, Front Unitaire Populaire.

L’EPAM est fondé en Grèce, le 16 Juillet 2011 suite à la perte de la souveraineté nationale et populaire produite en mai 2010.L’ EPAM est ouvert à TOUS sans égard aux convictions politiques ou au statut social. L’EPAM lutte pour la libération du pays et la restauration de la démocratie.

Nos objectifs : 1. Annulation unilatérale de la dette conformément au droit international. 2. Annulation unilatérale de tous memoranda et traités signés à partir du mai 2010 avec le FMI, l’UE et la BCE. 3. Sortie de l’Union Européenne et sortie de la zone d’euro. 4. Nationalisation de la Banque de la Grèce. 5. Jugement et punition de tous responsables de la banqueroute et l’occupation du pays. 6. Nouvelle Constitution.