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Exiger ensemble le retrait de tous les plans destructeurs

By 29 septembre 2015 No Comments
IdontlikeEUL’immense majorité de la population subit les conséquences de la politique du gouvernement Hollande-Valls qui poursuit en l’aggravant celle des gouvernements précédents de droite comme de « gauche ». Dix ans après le Non majoritaire au référendum sur la constitution européenne ce gouvernement perpétue la violation de la démocratie et applique dans tous les domaines les directives de la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, Fond Monétaire International) qui ont fait leurs preuves dramatiques à l’encontre des peuples grec, espagnol et portugais au seul profit des patrons et de la finance internationale. Une question se pose : comment les arrêter ?

Y a-t-il d’autre voie que l’unité des travailleurs et de leurs organisations syndicales, salariés du public et du privé, chômeurs, retraités et jeunes sur des revendications et des mots d’ordre clairs. Mais cette unité ne peut se réaliser dans le cadre du « syndicalisme rassemblé » avec la CFDT qui soutient le plan d’austérité et toutes les contre-réformes : retraites, marché de l’emploi(ANI), pacte de responsabilité et loi Macron. Dernier avatar dont informent les Unions Départementales des Syndicats CGT, CGT-FO, FSU et Solidaires de Loire Atlantique : le 12 juin « Pierre Gattaz, président du MEDEF, sera présent à l’hôtel Hermitage à La Baule, au « sommet des dirigeants pour redresser la France ». Il y sera accompagné du secrétaire général de la CFDT, et d’un parterre de chefs d’entreprises, d’anciens ministres et autres chantres d’une société au service des marchés. Autant dire une petite fête entre amis (2500 euros le week-end par personne) où les avis contradictoires ne seront pas les bienvenus. »

Un mouvement social en marche
L’unité pour en finir avec la politique d’austérité du gouvernement Hollande-Valls, pour laquelle combattent des dizaines de milliers de militants syndicaux est bel et bien en marche.

Ce fut d’abord la grève interprofessionnelle du 9 avril 2015, à l’appel des confédérations syndicales CGT, CGT-FO, FSU et Solidaires qui a rassemblé des millions de grévistes du privé et du public et 300000 manifestants dans tout le pays revendiquant le retrait du pacte de responsabilité-austérité et de la loi Macron, « loi des patrons ». Peut-on amender ou négocier un « pacte » qui permet 50 milliards d’euros de cadeaux aux patrons et condamne les services publics, les collectivités territoriales et la Sécurité Sociale à 40 milliards d’euros d’économies entrainant une remise en cause des droits (assurance maladie, retraite, allocations familiales…) et des services publics ? Peut-on amender ou négocier le projet de loi Macron qui tend à généraliser le travail du dimanche dans le commerce, remet en cause la justice prud’homale, plafonne les indemnités de licenciement, permet de renouveler deux fois au lieu d’une les contrats précaires à durée déterminée, permet aux patrons de conclure des contrats de gré à gré, sur la base du code civil en dérogeant au code du travail et aux conventions collectives …etc.

Collèges
Ce fut ensuite, le 19 mai 2015, la grève majoritaire des enseignants du second degré pour le retrait de la contreréforme des collèges, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats d’enseignants hormis la CFDT et l’UNSA. Peut-on amender ou négocier une prétendue réforme qui supprime 3 heures de cours en 6ème, remplace les programmes nationaux par une autonomie des collèges qui aboutira à une inégalité totale entre les élèves selon leur affectation, condamne l’enseignement du latin, du grec et les classes bilingues dès la 6ème et remet en cause l’enseignement des disciplines sous prétexte de pluridisciplinarité ? De cette contreréforme les enseignants et les parents d’élèves ne veulent pas. A la grève majoritaire des enseignants le gouvernement a répondu par une provocation : la publication du décret d’application le jour même. Aujourd’hui 11 juin les enseignants sont en grève et manifestent à l’appel des syndicats SNES-FSU, SNEP-FSU, SN-FO-LC, CGT Éducation et SUD parce qu’ils n’acceptent pas et exigent l’abrogation de cette réforme.

Hôpitaux
Ce fut encore, le mouvement du 21 mai puis du 28 mai à L’APHP (38 hôpitaux) Un syndicaliste témoigne : « 25000 grévistes, 8000 manifestants le 21 puis le 28 mai (à l’appel de tous les syndicats CGT, FO, SUD, CFTC, CFDT, UNSA et CFE-CGC) cela ne s’était pas vu depuis des décennies ». Les hospitaliers n’acceptent pas un plan d’économies réalisées sur leur dos par la remise en cause d’au moins 5 jours de repos alors que, dans les 38 hôpitaux de l’APHP, ils croulent sous les tâches en raison des économies déjà réalisées par les suppressions de postes et de services au détriment des patients et du personnel. Devant la mobilisation massive, Mr Hirsch a dû retirer son texte…mais en a sorti un autre dont les conséquences sont aggravées. Aujourd’hui 11 juin les hospitaliers de l’APHP sont en grève et manifestent du siège de L’APHP (avenue Victoria) en direction de l’Elysée à l’appel de tous leurs syndicats. Ils exigent le retrait total du Plan Hirsch et le maintien des règlementations horaires actuelles et ajoutent « une réelle réduction du temps de travail passe par des moyens en effectifs et notamment la titularisation de tous les CDD afin de prendre les jours de repos ».

Ensemble
APHP, enseignants, marins de la SNCM, cheminots, FNAC, GOODYAR, employés de sécurité sociale, fonctionnaires, salariés du privé, une question se pose à tous : le moment n’est-il pas venu d’agir pour que se réalise le « tous ensemble » pour bloquer ce gouvernement et sa politique d’austérité au bénéfice exclusif des patrons et de la finance ? N’en doutons pas, même si des obstacles existent, ce mouvement est en marche.